C’est une question que je me pose depuis quelques temps : comment représenter les différentes manières de percevoir le monde ? Les sens diffèrent d’une espèce à l’autre, mais comment se rendre compte de ces différences ? Comme l’humain pourrait-il se mettre à la place du non-humain pour s’imaginer vivre autrement ? Pour se glisser dans une autre peau, un autre univers ?
Quand on sait que les oiseaux ont une vue plus fine que la nôtre, que les araignées sont soyeuses à souhait, que l’odorat de nombreux animaux est beaucoup plus perfectionné que le nôtre, on peut avoir envie de se mettre à leur place, pour voir et comprendre, intrinsèquement, ce que cela fait de vivre en chat, en oiseau, en chouette ou que sais-je ! A mes yeux, cela fait partie des petits outils utiles pour faire comprendre, sensiblement, que le vivant n’habite pas uniformément le monde.
Aussi ai-je posé la question à plusieurs chercheurs sans trouver de réponse encore. J’avais prévu d’en parler prochainement avec un.e vétérinaire, et j’ai découvert l’autre jour, via Yolaine de la Bigne et son joli travail sur les liens l’animal et l’homme, un récent ouvrage de Farak Kesri.
Cette vétérinaire a justement exploré cette question à travers un ouvrage (co-écrit avec Michel Cymès) de Même pas bêtes ! Les 5 sens, comparons l’homme et l’animal qui vient de paraître chez Glénat Jeunesse. Vision, ouïe, odorat… tout y passe, comme elle l’explique dans les trois courtes vidéos suivantes :
Je n’ai pas encore lu son livre, mais en attendant, une question : avez vous déjà vu des études ou des représentations graphiques qui permettent de comparer ces différents spectres de perception ?
A noter : Farak Kesri sera présente le 6 février 2021 à 14h à la Cité des Sciences et de l’industrie lors de la Journée mondiale des intelligences animales. L’occasion de l’écouter de nouveau et découvrir d’autres intervenants nous parler du regard que nous portons sur les animaux… et l’inverse aussi peut être ! 🙂
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