Sit Spot : on s’y met ensemble ?

C’est une pratique que j’ai découverte l’été dernier, dans le livre de Frédéric Plénard. Il évoque la pratique du « Sit Spot » (littéralement « un lieu où s’asseoir »), proposée aux élèves participants à son expérience d’approche sensible du vivant. Depuis, j’ai croisé plusieurs personnes qui me l’ont évoquée, et c’est en découvrant la vidéo suivante que m’est venue l’idée que j’aimerais vous soumettre aujourd’hui.

Comme vous pouvez le voir ci-dessous, Antoine Talin, formateur au sein de l’université des alvéoles (un centre de formation autour de la permaculture et du lien à la nature, situé non loin de Crest, dans la Drôme), explique comment cette pratique est entrée dans sa vie et combien elle lui fait du bien :

Cet exercice qu’il présente comme « le plus puissant qu’il connaisse », consiste à trouver un lieu en extérieur, un espace dans lequel on se sent bien, une sorte de refuge à soi, pour soi dans lequel se rendre très régulièrement afin de se reconnecter au reste du vivant.

L’essentiel est d’y aller seul, en silence et régulièrement, est-il conseillé. Puis, une fois installé, d’observer et se laisser observer. D’apprivoiser le lieu avant qu’il ne vous oublie, qu’il vous accepte; sentir qu’on en fait véritablement partie.

Tout sens dehors

Pour Antoine Talin, il est important d’y aller sans attente ni idées préconçues pour mieux se laisser traverser par les sons, les odeurs : « Je ne vais pas chercher l’information, l’information vient à moi, je suis réceptif« , explique celui qui sait voir, à force, ce qui évolue autour de lui.

A quelle fréquence y va-t-il ? « Actuellement je ne peux y aller tous les jours, mais dès que je peux je m’y rends, même peu de temps. C’est intégré dans mon quotidien et j’ai compris combien cela m’aide à être relié, à traverser toutes les crises – personnelles, professionnelles ou celles que je traverse quand je prends conscience de l’urgence d’agir« .

Aussi insiste-t-il sur la vertu de cette pratique : « même si je passe beaucoup de temps dans la nature, dans le jardin, je ne suis pas forcément ouvert et disponible à ce qui m’entoure. Aussi cette pratique est elle entrée dans ma vie, je me suis rendu compte que cela me fait du bien » témoigne-t-il en conseillant de privilégier un lieu facile d’accès et près de chez soi afin d’y aller aisément au quotidien.

D’après Antoine Talin, le sit spot, parfois appelé « secret spot » ou « place médecine » se trouve « avec le coeur, dans un espace où on se sent bien, où on peut se régénérer » – dans un jardin, sur une terrasse, en forêt ou partout où cela vous plaît. « Le meilleur sit spot est celui où on va, proche de chez soi, confortable, en sécurité » insiste-t-il encore.

On s’y met ?

Si la pratique a été développée par le pisteur animalier Américain Jon Young (fondateur du mouvement des « 8 Shields »), elle se diffuse de plus en plus en Europe, forte de son succès dans le reste des pays anglo-saxons, comme en témoignent le nombre d’articles qui parlent de cette pratique (voir ici, ou encore et ). Proche de la méditation ou des rituels de mindfulness/pleine conscience, le sit spot en diffère toutefois légèrement par sa façon de s’ouvrir au vivant qui nous entoure.

Aussi ai-je envie de m’y mettre avec le retour des beaux jours et avais-je envie de vous proposer de m’accompagner dans cette expérience. Que vous soyez en ville, en milieu péri-urbain ou à la campagne, et surtout si nous avons des environnements différents, j’aimerais créer une petite équipe de « sit spoters » et « sit spoteuses » (quelle belle formule n’est-ce pas !!) pour qu’on échange sur ce que cette pratique nous apporte au quotidien.

Si cela vous dit, n’hésitez pas à me laisser un message en commentaire, sur Facebook ou par email, on pourra créer un groupe d’échange par la suite et échanger sur notre expérience !

Je suis impatiente de vous lire et vous entendre 🙂 Et d’ici là, beau weekend !

Pour aller plus loin

Si vous souhaitez en savoir plus sur la démarche de Jon Young, je vous ai trouvé une conférence TedX où il développe sa vision de reconnexion à la nature :

« Faisons du confinement une priorité pour faire entrer cette pratique dans notre quotidien ».

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