En cette journée mondiale de la vie sauvage…

Un site officiel, un rappel des mesures du Programme des Nations unies pour l’environnement pour lutter contre le commerce illicite des espèces sauvages, un thème omniprésent dans les médias depuis deux ans – les forêts vue comme moyens de préserver la planète et ses habitants. C’est ainsi que l’ONU nous invite aujourd’hui à parler de l’importance de préserver la vie sauvage.

Dans la vidéo réalisée pour l’occasion (voir ci-dessous) est rappelé le rôle central « des forêts, des espèces forestières et des services que procurent les écosystèmes dans le maintien des moyens de subsistance de centaines de millions de personnes dans le monde, notamment les communautés autochtones et locales« .

Je crois que nous sommes tous d’accords et unanimes pour dire que cela est important, essentiel et indispensable, mais comment réellement faire passer le message à nos dirigeants ? Comment inscrire dans la loi le crime d’écocide ? Comment agir au quotidien quand rien ne nous permet vraiment de le faire simplement, sereinement ?

Hier dans notre rue, un élagueur est venu couper le dernier grand pin qui restait dans le jardin d’un voisin. Il sera bientôt remplacé par « une maison Yes ». Un peu plus bas c’est une petite « maison Eglantine » qui a fleuri le dernier mois, à l’ombre du grand châtaignier qui régnait autrefois paisiblement sur un grand jardin potager. Lui a échappé à la coupe, et son rejeton a été déplacé avant la coulée de béton. Nous l’avons trans-planté dans notre champs cet hiver et avons bon espoir de le voir s’épanouir chez nous maintenant. Notre voisine a déposé son dossier en mairie : j’ai été le consulter hier matin, et ce sont bien cinq ou six pavillons en lotissement qui vont germer progressivement sur sa parcelle de près de 4600 mètres carrés, à l’ombre des pins saccagés. Sur la route qui mène à Bordeaux, je ne compte plus les arbres abattus, les aménagements, les forêts de grues métalliques. La modernité du bitume, de la vitesse, de l’uniformisation, des zones commerciales, n’a que faire du sauvage.

Ah si, peut être en nous invitant à « végétaliser la ville« , comme nous le proposer notre mairie depuis quelques jours : chaque habitant.e peut demander un « visa vert » et ainsi disposer « d’un petit carré de terre sur l’espace public » afin de végétaliser son pas-de-porte, sa rue ou les lieux qu’il/elle apprécie… Il s’agit d’embellir la ville, qui « par sa construction historique offre un cadre de vie très minéral aux habitants« . Personnellement, je vois beaucoup de construction neuves et de choix d’urbanisme qui aménagent vilainement ce monde. On pourra bien mettre des petites fleurs sur ces horreurs, ce végétal là ne ramènera pas le sauvage et le temps perdu.

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