En fouillant sur le site de la fête de la nature l’autre jour, je suis tombée sur une sortie au Jardin des Murmures, à vingt minutes de chez nous, dans l’Entre-deux-Mers. M’y prenant un peu tard il n’y avait plus de place mais je suis entrée en contact avec Magalie Costes, la propriétaire de ce lieu magique, qui nous a proposé de venir ce dimanche matin avec Adèle, ma grande fille que j’implique tant que possible dans cette enquête.
Nous avons passé plus de trois heures ensemble dans ce jardin classé refuge LPO, à partager ses connaissances sur les oiseaux. Magalie a acheté cette maison et ce terrain il y a six ans, et se lance actuellement à plein temps dans une activité d’éco-thérapeute : formée aux thérapies cognitivo-comportementales, elle accompagne ses patients dans la résilience via la nature. Forcément, c’est une approche encore méconnue et peu développée, mais je suis convaincue qu’elle fait partie de ces pionniers qui permettent aujourd’hui de retrouver notre lien avec le reste du vivant.
Dans son magnifique coin de verdure, sur une ancienne clairière, elle profite d’un hectare de forêt naturelle et se fait « toute petite » pour ne pas déranger. On sent chez elle la passion, mais surtout une connexion différente, à force d’observation, d’apprentissages, d’accompagnement. Elle laisse faire la nature, elle se fond dedans tant que possible, elle ne cherche par à l’apprivoiser, mais à s’apprivoiser elle-même, en quelque sorte.
En sa compagnie nous passons un bon moment à observer les oiseaux du jardin : elle nous détaille les différentes espèces présentes ici, les habitudes de chacun, la préparation à la migration, etc. Adèle écoute attentivement, et nous sommes ravies de réviser une fois encore (et approfondir) nos connaissances en matière de plantes sauvages comestibles.
J’explique à Magalie Costes que depuis ma rencontre avec Frédéric Jiguet au Museum National d’Histoire Naturelle cette semaine, j’ai envie d’apprivoiser les corneilles sur mon champs, de les approcher et interagir avec elles, pour tisser un lien… Pour elle ce serait déjà les déranger que de tenter cette approche. Sa remarque depuis me fait hésiter. Dois-je tenter ?
Une chose est sûre : on va vite se revoir. J’ai prévu d’aller expérimenter une balade sensorielle en forêt en sa compagnie samedi prochain. Puis de la revoir aussi plus longuement pour comprendre ce qui l’anime, profondément, et comment la « nature » peut nous aider à « aller mieux », à nous sentir, à ressentir mieux. A suivre donc 🙂
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