Le confinement, une stratégie de survie pour l’hiver…

Alors que la Covid-19 nous soumet à sa deuxième vague et que nous sommes reconfinés pour les semaines à venir, pourquoi ne pas s’inspirer du monde vivant pour mieux traverser cette période ?

En allant faire des provisions au marché ce matin, j’ai entendu de la colère autour de moi. De la résignation aussi… Comment ne pas être attristés de ce qui se passe actuellement : on s’interroge, on ne sait qui croire, on ne veut pas de cette réalité qui nous contraint et tout cela nous met dans un état de tension palpable…

A l’annonce du reconfinement jeudi soir dernier, j’ai essayé de prendre cela avec philosophie : certes cela bouscule mon organisation – et notamment les reportages que j’ai prévus pour cette enquête…:( Comme vous cela me fait de la peine de ne plus voir assez mes proches, ma famille, mes ami.es. Je suis lasse de cette distanciation physique, et je me surprends à être surprise face à des images ou des films où les gens sont proches les uns des autres ! Comme si ces contraintes relativement neuves dans nos vies étaient déjà intégrées… Mais sitôt ces émotions acceptées, comment ne pas réaliser que cette période, dans la nature, correspond à ce moment où chacun commence à préparer l’hiver : les arbres ont commencé à perdre leurs feuilles, les oiseaux migrateurs ont commencé à se diriger vers le sud, et tout appel au repos, à l’économie d’énergie. Chacun cherche une tannière, un espace où se protéger, on se replie dans notre intérieur, on fait des réserves, c’est un temps d’équilibre.

S’il nous faut embrasser ce que nous ne pouvons éviter, nous pouvons aussi nous inspirer des stratégies développées dans le vivant pour mieux vivre confinés. Le naturaliste Alessandro Steahli, que j’ai sollicité à ce sujet, m’a partagé un des miniguides réalisés par les éditions de la Salamandre.

Comme le montre le schéma ci-dessous, les stratégies sont fort variées : certains partent loin, d’autres restent. Certains s’activent encore, d’autres se cachent et minimisent leurs efforts. Sur des plans d’eaux, dans les grottes ou les cavités, en surface des parcs et jardins ou dans les sous-sols, on prend soin de sa vie en s’adaptant au temps qu’il fait, à la saison qui vient.

En bons mammifères que nous sommes, sans doute nous faut-il « profiter » de cette période pour renouer avec le reste du vivant, et (sur)vivre en mode « sédentaires actifs » – tels les renards ou les taupes, telles les mésanges ou les pinsons, telles les salamandres, les loirs, les hérissons ou les écureuils… Contempler ainsi les choses me rassure un peu, et invite semble-t-il à méditer encore plus sur le sens de ce qu’il nous est donné de vivre…

NB : Merci à Natacha Bigan, qui illustre aussi les visuels de ce blog, pour cette série d’animaux confinés qu’elle a réalisé lors du premier confinement…

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