Qui sont ces petites bêtes et insectes qu’on déteste tant ?

« Au secours, une bestiole ! » Je pense toujours au titre de ce petit livre de François Lasserre et Roland Garrigue (Delachaux et Niestlé Ed., 2012) quand je tombe sur une araignée, une mite ou tout autre insecte volant non identifié. Bien souvent, nous avons des réactions disproportionnées, nous sommes dégoûtés et bien prompts à dégainer tapette ou autres techniques pour nous en débarrasser.

Mais que diable faisons-nous là, et pourquoi réagissons nous ainsi ?

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Si je prévois de bientôt rencontrer un entomologiste (spécialiste des insectes) pour comprendre la vie des petites bêtes, j’ai repéré deux choses intéressantes que je voulais vous partager sans attendre.

Les papillons de la nuit

La première, c’est le numéro d’été (258) de la Salamandre : son dossier passionnant est consacré aux papillons de la nuit (cf. la vidéo ci-dessous). Ici nous en avons beaucoup, et tous les soirs je les vois se coller contre la fenêtre éclairée de mon bureau. J’avoue les observer depuis toujours s’agglutiner, s’affoler, tourbillonner, se griller aussi contre les ampoules quand ils s’approchent de trop près… m’énerver aussi quand il y en a trop et que je ne sais comment faire pour les remettre à l’extérieur !

J’ai réalisé, en lisant ce dossier que j’étais une fois encore une grande inculte : à part le bombyx des pins (dont mon homme me parle souvent et que je sais bien reconnaître), je n’avais aucune idée de leur diversité (ils sont vingt fois plus diversifiés dans les papillons de jour, et il en existe des milliers – 5500 espèces en France !) En lisant le dossier je réalise que j’en ai déjà repérés plusieurs par chez nous, mais surtout que certains sont vraiment magnifiques, colorés, et peuvent avoir également une activité en journée (on les appelle les « zygènes »). Je suis donc bien décidée à être désormais plus attentive pour les reconnaître et surtout les préserver (les lumières les attirent car ils se servent des sources de lumière nocturne pour se repérer).

Le musée en herbe

A noter : à Paris, le génial Musée en Herbe propose de mettre en lumière araignées, lucioles et papillons. Jusqu’en février 2021 il est possible de découvrir l’univers magique, fascinant et méconnu de ces drôles de petites bêtes qui ont inspiré la créativité de nombreux artistes de renom !

« Après avoir découvert la vie des araignées, les visiteurs se confrontent à celles de Louise Bourgeois, se débattent dans les fils d’œuvres de Tomás Saraceno, s’émerveillent devant La Peste » de Niki de Saint Phalle et d’autres œuvres d’artistes talentueux ! Puis ils rêvent au milieu des lucioles dans l’environnement magique et lumineux du street-artiste Ludo avant de terminer leur visite chez l’exploratrice » expliquent les organisateurs. « Après avoir traversé son salon orné d’œuvres d’art, telles une magnifique Femme papillon réalisée par Salvador Dali, d’une vanité de Philippe Pasqua, d’une installation de Claire Morgan et d’un « tatouage » d’Anette Messager, le public termine sa visite dans le laboratoire de l’exploratrice. Un »chimeroptère géant réalisé par Camille Renversade cotoie des oeufs de mamouth et de dragon au milieu de boites entomologiques d’insectes et de papillons. Les enfants munis d’un carnet d’explorateur partent à la recherche d’un animal extraordinaire, lors d’un parcours semé d’embûches…et peuvent, grâce à une technologie unique réalisée par Artmyn, accéder au cœur des œuvres et découvrir les secrets de certains artistes« .

Conçue sous l’œil vigilant des spécialistes du Museum national d’Histoire Naturelle de Paris, cette exposition ‘artistico-scientifique’ montre à quel point l’art est aussi un vecteur pour mieux aider à la nature !

Bref, à voir sans plus tarder n’est-il pas ?

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